Mes amis virtuels sont-ils de vrais amis ?

Publié le par Fab


 En lisant le dernier Psychologies magazine (le numéro de février), un autre article m'a interpellé : "Mes amis virtuels sont-ils de vrais amis ?" par Blandine Grosjean. Après l'article sur les leçons du bonheur (voir mon précédent billet), vous constatez que je reste sur des questions très... existentielles ! 

Psycho-mag-2.jpgJ'ai toujours été étonnée du nombre d'amis que comptait tel ou tel internaute sur la toile. Après avoir lu cet article, je comprends mieux : nous n'avons pas tous la même définition du terme "ami".
Sur le web, on se découvre des amis dont il y a quelques minutes à peine on ne pensait pas être l'ami. Et la journaliste de raconter avec beaucoup d'humour comment elle s'est retrouvé à devoir choisir si, oui ou non, elle acceptait de devenir l'ami d'un tel. Elle s'est retrouvée perplexe devant ce choix binaire qui lui était imposé : "Richard est-il mon ami ? Pas exactement. Mais pas non plus un ennemi." 

Accepter de devenir l'ami de quelqu'un, sur Facebook, c'est accepter que tout le monde est accès aux messages que vous publiez ou que vous recevez. "Aujourd'hui, quand je reçois une demande en amitié, je me demande juste si l'envoyeur m'évoque quelque chose d'agréable ou pas. (...) C'est dire si, on line, mon échelle de valeurs s'est réduite à sa plus simple expression...", explique la journaliste.

Ce qui m'a amusé aussi dans cet article, parce que je partage complètement ce sentiment, c'est la réaction de ses proches et de ses "vrais" amis face à l'enthousiasme de Blandine Grosjean pour ces nouveaux amis virtuels :
"A quoi ça t'avance ? A quoi ça te sert de revoir un ancien collègue de boulot que tu as perdu de vue depuis 20 ans ? Si tu ne le voyais plus, c'est que vous n'aviez rien à faire ensemble." "A quoi ça sert ? A rien", répond la journaliste. "C'est pour ça que c'est bon".
Elle reconnait cependant : "Je perds un temps assez important à partager des informations inutiles mais agréables, avec mes liens faibles, qui deviennent du coup des familiers". 
Mais aussi : "Facebook ne change absolument rien aux relations que j'entretiens avec mes vrais bons amis."

Ouf, je suis rassurée ! Avec ces réseaux sociaux, j'avais un peu l'impression de perdre le vrai lien humain qui nous relie à nos amis dans la "vraie vie". 
N'étant pas encore sur Facebook, j'avais le sentiment parfois de passer à côté de quelque chose d'essentiel. Peut-être pas finalement. Mais sans doute changerais-je d'avis quand j'aurai enfin mon profil sur le réseau. Eh oui, je sens bien qu'un jour ou l'autre je succomberai moi aussi. De la même manière, j'avais sur les blogs une opinion très négative ne comprenant pas ce besoin des gens d'étaler leur vie privée, leur fameux "journal intime", ce que je déteste par dessus-tout. Jusqu'au jour où, surfeuse invétérée que je suis, j'ai découvert qu'il y avait 36 façons de bloguer et des miliers de profils de bloggueurs différents. Et me voilà aujourd'hui passée de l'autre côté. 

Publié dans Articles de presse

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